Mémorial des Policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Capitaine de police

René CANTO

Victime du Devoir le 16 avril 1996

Département

Essonne (91)

Affectation

RAID — Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Interception de véhicule

Au cours de la soirée du mardi 16 avril 1996, un véhicule monté par deux activistes membres du canal historique du Front de Libération Nationale Corse était pris en filature sur le Chemin de Loretto dans les hauteurs d’Ajaccio (Corse-du-sud).

Un détachement d’une quinzaine de policiers du RAID (Recherche, assistance, intervention et dissuasion) travaillait effectivement en appui de la Police Judiciaire à la surveillance des mouvances nationalistes corses ; une quarantaine d’individus avaient effectivement trouvé la mort dans une série de règlements de comptes à l’arme de guerre.

La filature s’effectuait dans le cadre d’une commission rogatoire portant sur une tentative d’assassinat commis un mois plus tôt sur un militant d’une branche nationaliste dissidente.

Les malfaiteurs, porteurs de gilets par balle et lourdement armés, repéraient la manoeuvre des policiers, stoppèrent dans un courbe et décidèrent d’attendre leurs poursuivants.

Une intense fusillade éclatait au cours de la confrontation. L’un des malfaiteurs, Jean-Luc Orsoni, vingt-huit ans, était abattu ; son complice Charles Santoni, trente-trois ans, était neutralisé. Le Capitaine de police René Canto, trente-cinq ans, était tué ; ses deux équipiers étaient blessés.

Le RAID fut remplacé sur le terrain par des policiers de l’Office Central de Répression du Banditisme et l’enquête confiée à la Police judiciaire d’Ajaccio ainsi qu’à la 14ème section anti-terroriste du parquet de Paris.

Le 25 novembre 1999, la cour d’assises spéciale de Paris condamnait Santoni a 28 ans de réclusion criminelle. Il fut libéré le 17 décembre 2019.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Commandement — Officiers de police

Type d'unité

Force d'Intervention

Titres et homologations

Citation à l'Ordre de la Nation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 31 août 1960 à Oran (ex Algérie française) ; marié et père de deux enfants..

Entré dans l’administration en 1984 avec la 30ème promotion d’inspecteurs de police, René Canto était décrit comme un formidable amuseur, plein d’énergie et enthousiaste. Ses pairs le surnommaient le “Chevalier blanc”.

Nommé inspecteur principal de police en 1992, puis Capitaine de police avec la réforme de 1995, il se révélait également être un excellent chef d’équipe.

Cité à l’ordre de la nation [1] ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur [2] ; promu Commissaire de police à titre posthume. Inhumé au cimetière de Béziers.

Sources et références

[1] JORF n°116 du 19 mai 1996 page 7566, “Citation à l’ordre de la nation” — [2] Journal officiel n°138 du 15 juin 1996 page 8913 , “Ordre de la légion d’honneur, décret portant nomination” — La Provence du 18/12/2019, “Corse: le plus ancien détenu nationaliste libéré” — Le Monde, article de Acacio Pereira du 29/11/1999, “Le procès du nationaliste corse Charles Santoni […]” — Libération du 13/02/1998 , “Mon fils, le capitaine René Canto, policier du RAID […]” — Libération du 23/11/1999 , “En 1996, un policier du Raid était tué à Ajaccio. Santoni, un Corse au box” — Libération du 26/11/1999 , “Meurtrier d’un policier, Santoni condamné à 28 ans […]” — “Le jour où j’ai tué HB” – Daniel Boulanger, de l’Académie Goncourt éd.2007

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  1. Oui c’est vrai je t’ai connu au football à la devèze avec ton père au galia, tu étais la joie de vivre.
    Repose en paix malgré cette injustice !
    Nous ne t’oublierons jamais.

  2. Mon petit néné, je pense souvent à toi et ta famille. Nous avons passé tous ensemble des années de bonheur avec le foot à la Devèze à Béziers ; oui, c’était un village ou il faisait bon vivre.

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