Mémorial des Policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Georges JANVIER

Victime du Devoir le 03 janvier 1995

Département

Alpes-Maritimes (06)

Affectation

Sécurité Publique — Nice

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Interpellation(s) d'individu(s)

Au cours de la nuit du lundi au mardi 3 Janvier 1995, une importante rixe éclatait au coeur de la cité de l’Ariane à Nice (Alpes-Maritimes), quartier en proie à des violences communautaires.

De nombreux individus armés déambulaient en recherchant la confrontation ; des tirs d’armes à feu furent signalés à Police-Secours dans la cour des HLM de Saint-Pierre.

Des policiers expérimentés de la brigade anticriminalité se rendaient sur place et progressaient à pied dans la pénombre, munis de leurs brassards réglementaires et armes aux poings.

Alors qu’ils avisaient un groupe d’individus, ils étaient la cible de tirs en provenance des étages d’un immeuble.

Le gardien de la paix Georges Janvier, trente-deux ans, fut mortellement blessé à la tête par une balle à ailettes. Le même projectile blessait grièvement son collègue âgé de trente-six ans, qui se trouvait à ses côtés.

Le quartier fut rapidement cerné par d’importants renforts de police. Le groupe d’intervention de la police nationale parvint à neutraliser sept individus localisés et retranchés dans un appartement du bâtiment B6. Des étuis de calibre 12mm et de 7,65mm jonchaient encore les étages et le sol du quartier.

Les individus interpellés furent mis en examen pour “association de malfaiteurs” dont deux pour “homicide volontaire et tentatives d’homicides volontaires sur agents de la force publique”, le dossier fut instruit par Mme Auriol qui confia l’enquête au service régional de la police judiciaire de Nice.

Au terme des investigations, Joseph Espinas, vingt-cinq ans, remit des aveux précis et circonstanciés effectués devant les policiers et réitérés devant le magistrat instructeur : il reconnut des tirs avec un fusil de chasse retrouvé au cours de la perquisition de l’appartement, mais nia cependant avoir voulu tuer un policier.

Espinas avait pris position, avec son jeune frère de seize ans, depuis un balcon pour guetter l’arrivée de la communauté rivale avec des fusils.

En octobre 1998, Espinas fut condamné à trente ans de réclusion criminelle par la cour d’assises des Alpes Maritimes.

Le 12 février 2016, la ville de Nice rendait un hommage particulier au policier victime du devoir et inaugura une rue à son nom dans le quartier Auvare, proche de la caserne.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité d'Appui Opérationnel — Service Spécialisé

Titres et homologations

Citation à l'Ordre de la Nation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 9 juin 1962 à Marseille (Bouches-du-Rhône).

Cité à l’ordre de la nation [1] ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur [2] ; promu Officier de paix à titre posthume ; médaille d’or des actes de courage et de dévouement ; médaille d’Honneur de la Police Nationale.

En avril 2009, une plaque commémorative dédiée à Georges Janvier est installée dans le hall du nouveau commissariat des Moulins, dans le quartier Saint-Augustin.

Sources et références

BODMR n° 01 du 27/01/1996 ; [1] JORF n°4 du 5 janvier 1995 page 235, “Citation à l’ordre de la nation” — [2] JORF n°84 du 8 avril 1995 — Libération, article du 04/01/1995, “A Nice, lundi soir, un policier a été tué lors d’une rixe entre jeunes” — Le Monde, article du 04/01/1995, “Un policier tué et un autre blessé lors d’affrontements à la cité de l’Ariane” — Le Monde, article du 06/01/1995, “Le meurtrier du policier niçois mis en examen” — L’Humanité, article du 05/01/1995, “Le meurtrier du policier sous les verrous” — Nice-Matin, article du 14/02/2016, “Le policier […] tué en 1995, donne son nom à une rue”

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