Mémorial des Policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Benoît DURAND

Victime du Devoir le 27 mars 2002

Département

Loire (42)

Affectation

Sécurité Publique - Saint-Étienne

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Circonstances

Cause du décès

Accident hors-circulation
Maladie ou blessure contractées à l'occasion du service

Contexte

Interception de véhicule

Au cours de la nuit du mardi au mercredi 17 février 1999, la brigade anti-criminalité de Saint-Étienne (Loire) tentaient d’intercepter un véhicule Subaru Impreza signalé volé, dont les occupants venaient de commettre un cambriolage. Les véhicules prenaient la direction de Lyon par l’Autoroute A47, artère particulièrement sinueuse.

Les policiers expérimentés annonçaient une dernière fois leur position en indiquant à l’opérateur radio que les fuyards tentaient de les percuter pour les sortir de la route. La transmission fut interrompue brutalement.

Un équipage de police venu en renfort découvrait la Renault Laguna V6 de leurs collègues, accidentée à hauteur de la commune de La Chabure. Leur véhicule avait percuté les rails de sécurité de la voie rapide et effectué plusieurs tonneaux avant de s’immobiliser sur le toit.

Jean Correia, trente-neuf ans, sous-brigadier était tué. Le gardien de la paix Benoît Durand, vingt-cinq ans, était grièvement blessé. Le conducteur souffrait d’un traumatisme crânien après avoir été éjecté de l’habitacle.

La police judiciaire identifiait un multirécidiviste âgé de trente-sept ans comme étant le conducteur de la Subaru. Parmi les trois autres passagers se trouvait un mineur de seize ans ; tous étant issus d’une même famille de la communauté tsigane.

A l’exception du mineur, les trois individus étaient mis en examen pour “association de malfaiteurs, homicide volontaire et tentative d’homicide volontaire” et placés en détention provisoire.

Le 9 octobre 2000, faute d’éléments caractérisant un acte volontaire, un non-lieu était prononcé à l’encontre de l’ensemble des individus impliqués dans le décès du policier.

Le 27 mars 2002, Benoît Durand décédait à son tour à l’hôpital de l’Argentière à Aveize, où il recevait toujours des soins intensifs, sans jamais être sorti du coma dans lequel l’avait plongé le choc.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité d'Appui Opérationnel — Service Spécialisé

Titres et homologations

Citation à l'Ordre de la Nation

Né le 28 avril 1973 à Paris 4e arrdt ; marié, père d’un enfant.

Sa soeur Cécile témoigne : Mon frère a passé le concours très jeune (17 ans) et a suivi l’école de police. Il a fait son service militaire dans le 152e régiment d’infanterie à Colmar.
Il a eu sa première affectation en région parisienne et est resté plusieurs année là-bas puis il est revenu dans sa ville natale, Saint-Étienne, au commissariat central, en brigade de nuit.
Mais ce qui l’avait toujours fait rêver c’était d’intégrer la BAC, malheureusement quand il a enfin réussi à avoir un poste dans cette brigade, il a eu son accident, effectivement seulement après 5 jours de service.
Mon frère adorait son métier, il aimait rendre service aux gens, il essayait de toujours être juste, ne pratiquait aucune discrimination et il était toujours joyeux.
En général, il était très apprécié par ses collègues dont nombreux m’avaient fait part de leurs témoignages à l’époque et je suis encore en contact avec certains.

Cité à l’ordre de la Nation [3] ; nommé Lieutenant de police à titre posthume ; médaille d’or des actes de courage et de dévouement ; médaille d’Honneur de la Police Nationale.

Sources et références

[1] JORF n°49 du 27/02/1999, page 3040 — [2] JORF n°125 du 02/06/1999 — [3] JORF n°85 du 11/04/2002, page 6418 — Arch. familiale photo (DR) — Le Parisien, article du 30/03/2002, “Brèves de l’actualité” — Le Télégramme, article du 26/02/1999, “Policier tué: marche silencieuse à St-Etienne” — Le Télégramme, article du 18/02/1999, “Un policier tué dans une course poursuite” — Le Monde, article du 27/02/1999, “Une marche silencieuse en mémoire du policier mort à St-Etienne” — Le Monde, article du 26/02/1999, “Six personnes en garde-à-vue après la mort d’un policier” — Le Monde, article du 18/02/1999, “Un policier tué au cours d’une course-poursuite dans la Loire”

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  1. Ils étaient mes amis et Benoit entamait sa cinquième nuit à la BAC, étant auparavant avec moi, à la Brigade de nuit. Un brave garçon, joviale, que j’appréciais beaucoup tout comme Jeannot, avec qui je partageais un lien de fraternité, étant tous deux Pieds noirs !

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