Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Inspecteur de police
Wilfried OWEN
Victime du Devoir le 29 mai 1942
Département
Paris (75)
Affectation
Police Judiciaire (PP) — Paris 4ᵉ
Circonstances
Cause du décès
Engin ou projectile explosifs
Contexte
Guerre — Terrorisme
A la fin de la matinée du 29 mai 1942, dans le contexte de l’Occupation allemande et des premières actions concertées de l’organisation spéciale (OS) du parti communiste, une explosion soufflait le café « Chez Moreau », établissement attenant à la Préfecture de police de Paris au N°5 du Boulevard du Palais (IVe).
L’enquête démontrait que deux individus avaient déposé un colis piégé avec mécanisme à retardement dans le café, probablement dans le but de tuer des policiers des brigades spéciales (BS) des renseignements généraux fréquentant habituellement les lieux.
Compromises dans la répression des patriotes français sous l’Occupation, les BS eurent des résultats prolifiques et étaient devenues effectivement une cible privilégiée de l’OS.
L’attentat fit deux victimes innocentes : Pierre Vidal, soixante ans, garçon de café, et Wilfried Owen, quarante-trois ans, inspecteur de police de l’identité judiciaire.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Inspecteurs — Enquêteurs
Type d'unité
Unité d'Investigation et de Recherche
Né le 15 octobre 1899 aux Abymes (Guadeloupe) de Mériadec Pierre Owen et Marie Elisabeth Antome ; divorcé de Thérèse Gigon ; domicilié N°3 Rue de la Chine (XXe)
Wildried Owen était un militaire de carrière, mobilisé en 1919 à l’appel de sa classe et libéré de ses obligations en 1936 après un parcours impressionnant entre la Guyane et le Levant dans les régiments d’infanterie coloniale, avec le grade de adjudant-chef.
Entré à la Préfecture de police en qualité d’inspecteur de police à compter du 15 février 1936, il fut affecté au service de l’identité judiciaire et maintenu dans cette fonction lors de l’Occupation allemande.
Sources et références
Arch. état civil Paris IVe, D, acte 1942-1299 — Le Figaro, 1 juin 1942, p. 1/4 — Liquider les traîtres la face cachée du PCF, 1941-1943: La face cachée du PCF, 1941-1943 de Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre — Registres matricules militaires de Guadeloupe, classe 1919, N°550 — Photo générée par IA à partir des éléments signalétiques de la victime contenus sur son feuillet militaire.
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