Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Inspecteur de police

Roger GILLES

Victime du Devoir le 25 avril 1944

Département

Jura (39)

Affectation

Sécurité Publique — Lons-le-Saunier

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le 24 avril 1944, dans le contexte de l’Occupation allemande et d’une intense activité de la Résistance intérieure française, la police de sûreté allemande et service de sécurité de la shutzstaffel (SS) (sicherheitspolizei und sicherheitsdienst, SIPO-SD) mit en état d’arrestation Roger Gilles, vingt-six ans, inspecteur de police à Lons-le-Saulnier (Jura).

Ce dernier avait exfiltré de l’hôpital Jean-Paul Guyot alias Guérin, instituteur à Perrigny et chef de la Résistance locale, blessé dans une action à Saint-Didier se soldant par la mort de deux SS quatre jours plus tôt.

Le policier avait dissimulé Guérin au domicile de ses parents à Beaulieu, où tous furent malheureusement victimes d’une dénonciation.

Le docteur Jean Michel, qui soigna Guérin, Guyot et Gilles furent atrocement torturés et mis à mort. Leurs corps étaient abandonnés dans les monts de Pannessières.

En représailles des meurtres des policiers allemands, huit habitants de Saint-Didier furent fusillés et onze maisons incendiées.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Inspecteurs — Enquêteurs

Type d'unité

Unité d'Investigation et de Recherche

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)

Né le 29 août 1917 à Lons-le-Saunier (Jura) de père inconnu et de Marthe Gilles.

Roger Gilles était fut recensé comme prisonnier de guerre en 1941, il était sergent au 35ème régiment d’infanterie. Sous l’Occupation, il était membre de l’Armée-Secrète (AS), très active dans le village de Saint-Didier (Jura) les granges servaient de dépôts d’armes, et de camouflages de véhicules.

Mention “Mort pour la France” ; homologué combattant des forces françaises de l’intérieur (FFI) ; médaillé de la Résistance (1946)

Sources et références

BODMR n°20 du 01/09/1960 — “Policiers sous Vichy : obéir, résister ?” de Michel Salager – Société Lyonnaise d’Histoire de la Police p.314

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