Mémorial des Policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Adjoint de sécurité

Olivier RÉCASENS

Victime du Devoir le 20 janvier 2001

Département

Hérault (34)

Affectation

Sécurité Publique — Béziers

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Circonstances

Cause du décès

Homicide avec arme par destination

Contexte

Interception de véhicule

Dans la soirée du samedi 20 Janvier 2001, un équipage de police de Béziers (Hérault) se rendait sur les lieux d’un accident de la circulation sur la route de Pézenas, en assistance des sapeurs pompiers.

Vêtus de leurs chasubles fluorescentes, les quatre policiers régulaient la circulation et laissaient passer les voitures alternativement sur une file.

Le conducteur d’un fourgon blanc type J7, venant de Béziers, se déporta brusquement de la file et ignora les injonctions du premier policier qui lui fit signe de s’arrêter, manquant de le faucher.

Après avoir éteint les phares du fourgon, le conducteur percuta volontairement l’adjoint de sécurité Olivier Récasens, vingt-quatre ans. Victime d’un grave traumatisme crânien, le jeune policier succomba dans l’ambulance quelques instants plus tard.

Le plan Épervier fut mis en place immédiatement. Près de Tourbes, à une dizaine de kilomètres des lieux de l’accident, les pompiers de Pézenas découvraient dans les vignes le fourgon incendié volontairement.

Bien que les plaques d’immatriculation étaient arrachées, l’identification du propriétaire fut établie avec le numéro de série. Le 9 mars, Étienne Ugal, trente ans, fut interpellé dans un camp de nomades aux Barthes, près de Castelsarrazin.

Déjà condamné à six reprises et tout juste sorti de prison, Ugal se trouvait toujours sous le coup d’une mise à l’épreuve de deux ans.

Impliqué dans un vol de cuivre le jour du drame, il circulait sans permis de conduire et sans assurance.

Le 4 avril 2003, la cour d’assises de l’Hérault condamnait Ugal à 20 ans de réclusion criminelle pour violences aggravées ayant entrainées la mort sans intention de la donner ; une peine ramenée à 15 ans en appel.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Personnels contractuels de droit public

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

Citation à l'Ordre de la Nation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 23 octobre 1976 à Béziers (Hérault) ; célibataire, sans enfant ; inhumé au cimetière neuf de Villeneuv-les-Béziers.

Olivier Récasens était affecté au commissariat de Béziers depuis le 1er Mars 2000 et venait d’apprendre la réussite de son concours d’entrée en école de police. Sportif accompli, il était ceinture noire 2ème dan de karaté, et fut champion de l’Hérault, champion du Languedoc Roussillon, et 3ème du championnat de France par équipe à l’âge de 20 ans. Il était également passionné de moto et de mécanique automobile.

Cité à l’ordre de la Nation [1] ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur [2] ; promu gardien de la paix à titre posthume ; médaille d’Honneur de la Police Nationale.

Sources et références

BODMR n° 02 du 17/02/2001 ; [1] JORF n°27 du 1 février 2001 page 1750, “Citation à l’ordre de la nation” — [2] Journal officiel n°82 du 6 avril 2001 page 5342, “Nomination exceptionnelle” — Libération, article du 22/01/2001 de Catherine Bernard, “Une nouvelle mort ravive la colère des policiers du Midi” — Libération, article du 01/02/2001, “Deux ferrailleurs arrêtés” — Le Nouvel Obs, article du 10/03/2001, “Béziers : Un nomade avoue le meurtre” — La Dépêche du Midi, article du 26/01/2001, “L’émotion n’efface pas la colère des policiers”/ La Dépêche du Midi, article du 04/04/2003, “Il comparaît pour avoir fauché un policier en 2001” — Hommage solennel du ministre de l’intérieur du 26/01/2001

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