Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Commissaire de police

Mohamed CHENINE

Victime du Devoir le 22 septembre 1958

Département

Paris (75)

Affectation

Direction de Police Judiciaire — Paris

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Dans la nuit du 21 septembre 1958 à Paris, dans le contexte de la guerre d’Algérie et de nombreux attentats ciblant directement les policiers, le commissaire Mohamed Chenine, quarante-six ans, fut découvert assassiné dans son véhicule de service stationné Avenue Émile-Deschanel (VIIe).

L’enquête aboutit à l’identification d’un groupe de choc du Front de Libération Nationale — FLN, qui procéda sur ordre à son enlèvement et le tortura plusieurs heures dans le sous-sol d’un restaurant tenu par la cousine de la victime, alors mariée à un militant du FLN.

Le 12 décembre 1960, cinq individus étaient condamnés à des peines de réclusion criminelle ; puis amnistiés en 1962.

Biographie

Direction d'emploi

Police Judiciaire

Corps

Conception — Direction

Type d'unité

Unité d'Investigation et de Recherche

Titres et homologations

Citation à l'Ordre de la Nation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 1er mars 1912 à Trezel Sougueur, Wilaya de Tiaret Kabas (ex-Algérie française) de Mebarek ben Kaddour Chenine (adjudant-chef de gendarmerie) et Sadia bent Mohamed ben Hadj Benhidou ; époux de Joséphine Guinolas ; père d’un enfant ; famille domiciliée à Chatou (Hauts-de-Seine).

Entré comme simple agent de police municipale à Oran (Algérie) en 1935, Mohamed Chenine gravit tous les échelons jusqu’à devenir commissaire de police en 1955 ; il exerçait à la brigade des moeurs de la Police d’État à Oran.

En 1957, il devint une cible pour le FLN algérien qui ordonna son exécution ; raison pour laquelle il fut affecté en métropole à la direction de la police judiciaire en office central, en vain.

Cité à l’ordre de la Nation: « Belle figure du policier français musulman ; après avoir accepté l’offre d’entrer dans les cadres de la fonction publique française, M. Chenine, commissaire de police de la sûreté nationale, a exercé courageusement ses fonctions en Algérie d’abord, puis en France. Menacé depuis longtemps par les terroristes FLN, il a été lâchement assassiné. Est tombé victime du devoir et de son attachement à la France.»

Promu commissaire divisionnaire de police à titre posthume ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur (1958) ; médaille d’Honneur de la Police Nationale (1952).

Sources et références

État civil Paris XVe, acte de décès N°1958/3032 ; “Les policiers tués pendant la guerre d’Algérie. Un silence abyssal” doc. Michel SALAGER pour la Société Lyonnaise d’Histoire de la Police ; Archives nationales ; site de Pierrefitte-sur-Seine, cote 19800035/618/70090 ; Archives Le Monde, article du 04/10/1958 : Le commissaire Chenine a été torturé dans la cave de l’hôtel géré par sa cousine mariée à un militant du F.L.N. ; L’immigration algérienne dans le Nord/Pas-de-Calais, 1909-1962 – Jean-René Genty (1999)

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