Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Brigadier-chef de police
Michel FANIEN
Victime du Devoir le 06 mai 1993
Département
Paris (75)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Paris - Brigade Anti-Criminalité de Nuit
Circonstances
Cause du décès
Homicide avec arme par destination
Contexte
Interception de véhicule
Au cours de la nuit du mercredi au jeudi 6 Mai 1993, un équipage de police interceptait un véhicule Ford Fiesta circulant de manière anarchique dans la Rue de la Marseillaise à Paris (XIXe) ; s’agissant d’un véhicule volé au cours de la nuit sur la commune voisine des Lilas.
Alors que les deux occupants eurent feint d’obtempérer, le conducteur redémarra en trombe et prit tous les risques pour échapper aux policiers.
Un barrage de police était mis en place sur le Boulevard Ney – Porte d’Aubervilliers par la 2ème brigade mobile d’arrondissements de nuit, anticipant la manoeuvre des malfiteurs.
Face au dispositif, le conducteur du véhicule volé se déportait à contre-sens de la circulation et vint heurter volontairement un policier positionné près du barrage.
Projeté à plusieurs dizaines de mètres du point d’impact, le brigadier-chef Michel Fanien, quarante-huit ans, fut tué sur le coup.
Après avoir abandonné le véhicule, le conducteur était interpellé après une poursuite à pied, tandis que son complice parvenait à s’échapper.
Miloud Bendjilali, ressortissant algérien âgé de vingt ans déjà condamné pour vols qualifiés, fut conduit dans les locaux de la 2ème division de police judiciaire, et la brigade de répression du banditisme (BRB) saisie de l’enquête.
Bendjilali fut condamné par la cour d’assises de Paris à 15 ans de prison ; il fut expulsé du territoire français après 9 ans de détention.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité d'Appui Opérationnel — Service Spécialisé
Titres et homologations
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 11 juin 1945 à Lillers (Pas-de-Calais) ; père de trois enfants.
Michel Fanien était entré dans la Police nationale le 1er Octobre 1966 et fut affecté successivement dans les 7e et 18e arrondissements de Paris, à Saint-Denis, puis les 16e et 18e arrondissements.
Ce policier de terrain aguerri et expérimenté avait finalement rejoint la brigade mobile d’arrondissements de nuit (BMAN) du 2ème district, unités appelées à intégrer les futures brigades anti-criminalité (BAC).
Meneur d’hommes respecté, il fut nommé Brigadier de police le 1er Mai 1975, puis Brigadier-chef le 1er Septembre 1987. Il obtenait la médaille d’honneur de la Police Nationale en 1986, après 20 ans de services actifs.
Citation à l’ordre de la nation ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume ; médaille des actes de courage et de dévouement.
Sources et références
JORF n°107 du 8 mai 1993 — JORF n°182 du 8 août 1993 — Journal télévisé du 6 Mai 1993 (25ème minute) — Le Monde, article du 07/05/1993, “Un policier parisien décédé […] — L’Humanité, article du 07/05/1993, “Un brigadier tué par un chauffard à Paris” — Le Monde, article du 08/05/1993, “La mort du brigadier-chef […] suscite une vive émotion dans la police parisienne” — Le Monde, article du 14/05/1993, “Le compagnon du meurtrier […] s’est présenté au juge d’instruction”
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Je suis Michel Pascal Fanien , fils du brigadier-chef Michel Fanien. Élevé au grade d officier de paix à titre posthume et décoré de la legion d honneur a titre Posthume.
Les suites judiciaires pour l assasin de notre PAPA ont été : Peine de 15 ans de prisons. (environ 9 effectués) ; expulsion du territoire français avec interdiction de revenir.
Pas bien lourd en sachant que l’assassin de notre Papa l’a fait volontairement en se vantant d’avoir tué un policier, et que si il avait pu en tuer 2 il l’aurait fait avec plaisir.
Merci de garder la mémoire de notre Papa et de tous ces collègues mort pour la FRANCE .
HONNEUR GLOIRE ET PATRIE.