Mémorial des Policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Marcel SIBILENSKI

Victime du Devoir le 25 juin 1930

Département

Hauts-de-Seine (92)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — Garenne-Colombes

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Circonstances

Contexte

Interpellation(s) d'individu(s)

Au cours de la nuit du mardi au mercredi 25 décembre 1929, alors qu’il se trouvait en poste-vigie au rond-point du Centre à La Garenne-Colombes, Marcel Sibilenski, vingt-sept ans, gardien de la paix à Courbevoie (ex-Seine, Hauts-de-Seine), surprit un jeune dévoyé excité par l’alcool, en train de briser une devanture de magasin avec une pierre.

Henri Hardy, vingt ans, causait du tapage injurieux et se livrait à d’ostensibles incongruités malsaines. Tandis qu’il confrontait Hardy, l’agent reçut un coup de poing et tentait avec difficulté de le maitriser.

La scène se passait près d’un débit de boissons ; des énergumènes en sortirent avinés et s’opposèrent physiquement à l’interpellation, obligeant l’agent à céder devant le nombre. Pris sous une grêle de coups, foulé aux pieds, l’agent Sibilenski exhiba son arme de service et effectuait plusieurs tirs d’intimidation.

Les détonations provoquèrent le renfort d’autres agents aux postes-vigies mais également de riverains courroucés. Les trois malandrins furent interpellés et mis à la disposition du commissaire de police de Courbevoie, puis envoyés au dépôt.

L’agent Sibilenski se plaignit de vives douleurs au ventre et dut interrompre son service pendant plus d’un mois. Par la suite victime de rechutes successives, son état de santé ne cessa de s’aggraver.

Alors alité depuis plusieurs mois, il reçut à la visite du préfet de police, M. Chiappe, qui vint lui décerner en présence de ses proches la médaille d’or des actes de courage et de dévouement. Victime d’une péritonite consécutive aux coups reçus le soir du réveillon de Noël, il succombait après une terrible agonie le 25 juin suivant à l’hôpital Laënnec.

Sa mort survenant au-delà de quarante jours après les faits, les auteurs n’eurent à répondre que des seuls coups et blessures.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Né le 8 octobre 1902 à Blois (Loir-et-Cher) de père inconnu et de Thérèse Sibilenski ; époux de Bernadette Moreau, père d’un petit Bernard âgé de trois ans lequel fut pupille de la Nation.

Entré dans l’administration comme gardien de la paix à Courbevoie en février 1925.

Médaillé d’or des actes de courage et de dévouement. Inhumé au caveau des victimes du devoir au cimetière du Montparnasse.

Sources et références

Crédit photo : Arch. PP SMAC, série KC ; restaurée et colorisée via myheritage.fr — Supplément au BMO de la ville de Paris du 07/08/1930 — Le Petit Parisien du 26/06/1930, “Blessé il y a six mois par des énergumènes, un agent vient de mourir” — Journal des Débats Politiques et Littéraires du 27/12/1929, “Un agent blessé par quatre individus” — Le Petit Parisien du 26/12/1929, “Un agent soutient une lutte terrible contre quatre énergumènes” — Excelsior du 26/12/1929, “Un agent de police est attaqué et blessé par 4 individus […]

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