Mémorial des Policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Louis DE RIZ

Victime du Devoir le 19 août 1944

Département

Seine-St-Denis (93)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — Les Lilas

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le 19 août 1944, Le gardien de la paix Louis De Riz participa, avec des collègues du commissariat des Lilas, à la défense de la caserne de la Cité occupée par des gardiens de la paix insurgés. De retour aux Lilas, alors qu’il marchait avec ses collègues rue de la République, vers 19 heures 30, quatre soldats allemands contrôlaient les piétons. Un Allemand palpa Louis De Riz, qui était porteur de son arme de service.

Il fut immédiatement abattu d’un coup de fusil ; alors qu’il gisait à terre, un autre tira un coup de revolver sur lui. Assistant à cette scène, son collègue, François Le Trocquer, fit feu sur les soldats allemands en blessant mortellement l’un d’eux et grièvement un deuxième, qui fut par la suite fait prisonnier par des collègues et des F.F.I. Transporté à l’Hôpital Tenon, Louis De Riz mourut le 20 août vers une heure du matin.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)

Citation à l'Ordre de la Nation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 4 juin 1903 à Tournavaux arrondissement de Mézières (Ardennes) ; fils d’Angelo De Riz, manouvrier, et de Marie Philomène Simonet.

Louis De Riz alla à l’école primaire à Braux où la famille habita dès 1906, place Voltaire. Du fait de la guerre 1914-1918, sa scolarité s’interrompit le 1er septembre 1914. Les autorités d’Occupation allemandes le réquisitionnèrent le 1er juin 1915 pour travailler comme découpeur de tôle dans une usine métallurgique et ce jusqu’au 10 novembre 1918. Il changea de travail, devint aide brasseur à la coopérative des Ardennes, le patron l’incita à passer son permis de conduire. Il l’obtint, devint son chauffeur personnel du 1er février au 5 mai 1923.

Appelé sous les drapeaux le 24 novembre 1923, il effectua son service militaire dans son département au 361e Régiment d’Artillerie Lourde Portée (R.A.L.P.) à Commercy. Il suivit le peloton de sous-officier, passa avec succès le permis de conduire militaire et le brevet de mécanicien d’artillerie, fut nommé maréchal des logis. Libéré le 1er mai 1925, il regagna le foyer familial, il y resta jusqu’en avril 1927.

Il épousa Jeanne Henon, ardennaise de Château-Regnault, le 16 avril 1927. Il écrivit le 24 janvier 1929 à la préfecture de police, sollicita un emploi de gardien de la paix. Son salaire ne le satisfaisait pas, le couple décida de venir en région parisienne. Ils habitèrent 74 avenue du Président-Wilson à Romainville (Seine, Seine-Saint-Denis). Il exerça dès le 5 mai 1929 sa profession de chauffeur aux établissements Deberghe et Lafayé, emploi où il resta jusqu’à son embauche comme gardien de la paix le 16 mai 1930.

Dans son autobiographie écrite quarante-huit heures plus tard, il explicita sa demande : « Voyant que le métier de chauffeur ne me procurait plus les moyens nécessaires pour vivre, et n’ayant pas d’autre profession je me suis décidé à solliciter un emploi de gardien de la paix car je vois que c’est encore la meilleure de toutes les administrations où règne la cordialité et la bonne entente ».

Affecté au commissariat des Lilas, il donna satisfaction : « Connaît bien son métier », « Très bon chauffeur », « Très bien considéré », « Très dévoué », « Scrupuleusement honnête », « Donne toute satisfaction ». Gardien de la paix cycliste, il fut détaché en 1942 au service de recherches du commissariat. Il exprima un souhait « conserver mon emploi », en écho le commissaire écrivit « Dévouement absolu, ne ménageant ni son temps ni sa peine ».

Déclaré « Victime du devoir » ; cité à l’Ordre de la Nation ; décoré de la Légion d’Honneur ; promu brigadier de police à titre posthume. Le ministère des Anciens combattants lui attribua la mention « Mort pour la France », il fut homologué F.F.I. Le nom de Louis De Riz figure sur la liste des policiers au Musée de la police 4 rue de la Montagne Sainte-Geneviève à Paris (Ve arr.), une plaque lui rendant hommage a été posée rue de la République aux Lilas.

Sources et références

Photo : arch. PP Service de la mémoire et des affaires culturelles ; restaurée via MyHeritage — Fiche du Maitron réalisée par Daniel Grason — SHD, Caen AC 21 P 143894 — Bureau Résistance GR 16 P 176859. — Christian Chevandier, Été 44. L’insurrection des policiers de Paris, Éd. Vendémiaire, 2014.

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  1. Bonjour, je suis la nièce de Marcel Martin. Je suis heureuse d avoir cette photo. Je suis fière de lui. Son père a aidé la Résistance pendant la guerre. MARCEL a donné sa vie comme il disait à sa mère “” pour que ma petite sœur puisse vivre libre !! “”je vous remercie de ne pas l avoir oublié car ces hommes étaient des vrais héros !! MERCI D ÊTRE LÀ POUR NOUS PROTÉGER !! Certains français se comportent comme des voyous !! Mon pays a bien changé !! SURTOUT NE BAISSER PAS LES BRAS !! MERCI !!!!!

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