Mémorial des Policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Jean PARACHEY

Victime du Devoir le 04 mai 1960

Département

Paris (75)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — Paris 16ème

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Guerre — Terrorisme

Dans la matinée du mercredi 4 mai 1960, dans le contexte de la guerre d’Algérie, M. Abdesselam, député d’Alger-banlieue, fut victime d’une tentative d’assassinat fomentée par l’organisation spéciale de la fédération de France du Front de Libération Nationale — FLN.

Le député circulait à pieds sous escorte à l’angle des rues de la Faisanderie et du Général-Appert à Paris (XVIe) lorsque deux individus vêtus en bleus de travail exhibaient des armes de poing ; firent feu en direction du parlementaire et de l’agent chargé de sa protection.

Malgré l’acharnement des tueurs, le député survécut à ses graves blessures par balles. Jean Parachey, vingt-quatre ans, gardien de la paix, fut mortellement blessé dans la fusillade ; ce dernier s’écroulait sous le porche du N°18 de la Rue Spontini ; il succomba après son admission à l’hôpital Boucicaut. Il avait néanmoins pu blesser l’un des assaillants.

Mohamed Azrara, vingt-six ans, fut interpellé près de l’ancienne gare du bois de Boulogne, en possession d’une arme de poing 9mm dissimulée dans une chaussette. Confié aux enquêteurs de la brigade des agressions et violences, il avouait sa participation à l’attentat sous couvert d’être un soldat de l’Armée de Libération Nationale.

Le 3 octobre, le tribunal militaire siégeant à la caserne de Reuilly le condamna à mort ; peine qui ne fut jamais exécutée.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

Né le 4 janvier 1936 à Servigney (Haute-Saône) de René Parachey et Julia Faivre ; époux à titre posthume de Raymonde Souris ; domicilié N°14 Rue Michel-Charles à Paris (XIIe).

Entré dans l’administration en 1958 en qualité de gardien de la paix à Paris (XVIe), Jean Parachey fut ponctuellement chargé de la protection du député algérien, lequel avait fait l’objet de menaces de mort téléphoniques.

Jean Parachey devait se marier le 14 mai, dix jours après sa mort. Raymonde Souris pu l’épouser à titre posthume sur décision du Président de la République ; la cérémonie se tint au mois d’août de la même année à la mairie de Melun.

Cité à l’ordre de la Nation ; promu brigadier de police à titre posthume ; médaille des actes de courage et de dévouement – échelon Or ; mention “Mort pour la France”.

Sources et références

BODMR n° 25 du 14/10/1960 — Arch. PP SMAC, série KC ; photo restaurée et colorisée sous licence — Arch. état civil Paris XVe, acte de décès N°1960/1256 — Le Monde du 06/05/1960 “L’état de santé du député d’Alger est satisfaisant” — “La guerre d’Algérie en France: 1954-1962” de Raymond Muelle

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