Mémorial des Policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Sergent de ville
Jacques PETIT
Victime du Devoir le 06 septembre 1840
Département
Paris (75)
Affectation
Corps des sergents de ville (1829-1870)
Circonstances
Cause du décès
Homicide avec arme par destination
Contexte
Maintien de l'ordre — Service d'ordre
Dans la soirée du mercredi 2 Septembre 1840, une coalition d’environ deux milles ouvriers serruriers proteste depuis plusieurs jours pour obtenir de meilleures conditions de travail par l’abolition du marchandage et la réduction du temps de travail de deux heures.
Elle forme un cortège impressionnant sur l’avenue Parmentier, 11e arrondissement de Paris, et se présente aux ateliers de MM. Pihet et Cie, serruriers-mécaniciens, pour débaucher les cinq cents ouvriers présents. De vives altercations éclatent alors qu’une large majorité de ceux-ci refusent de les rejoindre.
Trois sergents de ville, sans armes, sont dépêchés pour rappeler les manifestants à leur devoir. Saisis par les forcenés, les agents sont sauvagement foulés aux pieds. Le sergent de ville Jacques Petit, vingt-cinq ans, est poignardé à plusieurs reprises, et meurt après quatre jours d’une terrible agonie à l’hôpital Saint-Antoine. Il était marié et père de deux enfants en bas âge.
Vingt-deux ouvriers sont arrêtés pour délit de coalition et condamnés par le tribunal correctionnel à des peines allant de trois ans à un mois de prison.
Le meurtrier du sergent de ville Petit n’a jamais été identifié. Ses funérailles sont prises en charge par la préfecture de police, qui organise un convoi jusqu’au cimetière du Père-Lachaise.
Son nom figure sur le monument des victimes du devoir de la préfecture de police.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Né le 25 avril 1807 à Meudon (ex-Seine-et-Oise ; Hauts-de-Seine) ; marié et père de deux enfants.
Nommé le 1er avril 1832 au service de la police municipale, il fût attaché à la brigade de l’ancien 8e arrondissement de Paris, dans la mairie de la place des Vosges.
Inhumé dans une concession temporaire du père Lachaise.
Sources et références
Journal des débats politique et littéraires du 29/10/1840La Presse du 04/09/1840, “coalition d’ouriers – attroupemens” — Conseil municipal de la ville de Paris, rapport et documents, année 1913, page 75
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