Mémorial des Policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Henri RAULT

Victime du Devoir le 24 août 1944

Département

Seine-St-Denis (93)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — Saint-Denis

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Guerre — Terrorisme

Dans la matinée du jeudi 24 août 1944, dans le contexte des combats pour la libération de Paris de l’occupant allemand, un camion transportant des policiers insurgés assurait une liaison de ravitaillement en munitions.

Alors que le convoi franchissait le pont de Villeneuve-la-Garenne à l’Ile Saint-Denis fut pris sous de violents tirs d’armes automatiques. Parmi les cinq hommes à bord, seul Henri Rault, trente-quatre ans, gardien de la paix, était armé de son pistolet automatique (de faible portée).

Il riposta, mais fut grièvement blessé par une balle explosive à la cuisse droite. Des F.F.I. vinrent à la rescousse, les échanges de tirs se poursuivirent pendant une heure et demie.

Emmené à l’Hôpital Bichat, il y mourut.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

Citation à l'Ordre de la Nation

Né le 12 novembre 1909 à Erquy (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor) de Julien Rault, marin, et d’Eulalie Lefèbvre, ménagère.

Henri Rault obtint son CEP à l’âge de douze ans, fut reçut parmi les premiers du canton. Ses parents aux revenus modestes travaillaient tous les deux, ils ne pouvaient aider pécuniairement leur fils à poursuivre des études. Il débuta comme garçon de bureau, puis trouva un travail de maçon, un peu mieux payé. Le travail se faisant rare, il acheta une barque et devint pêcheur.

Dans son autobiographie qu’il rédigea le 11 décembre 1941, il écrivit : « Le métier était aussi dur que celui de maçon et je ne gagnais guère plus. C’est pourquoi, aussitôt âgé de dix-huit ans, je sollicitais un engagement dans la Marine ». Matelot, il sillonna les mers du 13 avril 1938 au 25 mai 1941. Il regagna Erquy, le travail était rare quant à « la pêche il ne fallait pas y compter le poisson se vendait à un prix dérisoire ».

Il sollicita un emploi de gardien de la paix auprès de la préfecture de police de Paris. Il fit part de ses motivations, comparait avec sa vie de marin : « Après le service terminé chacun rentre chez soi, retrouve la douceur du foyer ». Il appréciait « Un traitement raisonnable permettant de fonder une petite famille et surtout être sûr du lendemain ».

Patriote, Henri Rault décrivait ainsi sa nouvelle profession : « Une vie bien remplie au service du pays, de ma patrie que j’ai toujours servie de mon mieux comme doit le faire chaque Français ».

Sans logement, il habita fin 1941 chez un cousin 3-5, passage Flourens à Paris (XVIIe arr.). Il débuta le 1er décembre 1941 comme stagiaire, affecté au commissariat de Saint-Denis le 1er avril 1942 il fut titularisé en décembre.

Il épousa Marie Vulliez le 3 avril 1943 en mairie du XIIe arrondissement. Aide-comptable, elle exerçait sa profession à la Manufacture Saint-Pierre sur le marché du même nom au pied de la butte Montmartre (XVIIIe arr.). Le couple habita le quartier des Grandes Carrières dans le XVIIe arrondissement.

Mention Mort pour la France ; homologué soldat des forces françaises de l’intérieur (FFI).

Sources et références

Fiche Le Maitron, RAULT Henri, François https://maitron.fr/spip.php?article182786

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