Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

Soumettre un complément

Gardien de la paix

Henri JUST

Victime du Devoir le 28 septembre 1944

Département

Paris (75)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — Paris 18ᵉ

Partagez

Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le 22 novembre 1941, dans le contexte de l’Occupation et de l’opération « Porto » menée par les services de contre-espionnage allemands (Abwehr) contre les premiers mouvements de résistance français, un groupe de résistants policiers disposant d’un émetteur-radio relié aux services de renseignements brittaniques (Intelligence Service) était découvert dans un appartement de l’Est parisien.

Bien qu’il ait réussi à prendre la fuite, le gardien de la paix Henri Just, trente-et- un ans, était intercepté alors qu’il se présentait à son poste, au commissarait de Clignancourt (XVIIIe).

Remis à la police secrète d’État du Troisième Reich (Geheime Staatspolizei, Gestapo), Just subissait des interrogatoires sous la torture mais ne donna aucun nom.

Il fut incarcéré à la prison de Fresnes, transféré dans le camp d’internement de Romainville jusqu’au 26 mars 1943, et finalement déporté au camp de concentration de Mauthausen, sous le sinistre protocole “nacht und nebel” (nuit et brouillard) déterminant son extermination programmée.

Avoir avoir été forcé à travailler dans des conditions atroces, il était conduit épuisé au centre de mise à mort de Hartheim (Autriche annexée) et assassiné par les gaz sous le matricule N°25515 le 28 septembre 1944.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

MED - Mort en Déportation

Né le 4 juillet 1912 à Paris (XVIIIe) de Louis Gabriel Just, tailleur et Thérèse Élisabeth Fougeron, ménagère ; époux de Andréa Michelle Rouillart ; domicilié N°7 Rue Eugène-Süe (XVIIIe).

Henri Robert Just était entré dans l’un des tous premiers réseaux de résistance franco-polonais “F2” dès le mois de juin 1941 avec plusieurs de ses collègues du commissariat de Clignacourt. et agissait sous le pseudonyme “Roger” (matricule R202), secteur “Famille”.

Mention Mort pour la France (MPF) ; mort en déportation (MED) ; statut déporté, interné de la Résistance (DIR) ; médaillé de la Résistance (1956) ; homologué lieutenant des forces françaises combattantes (FFC) ; citation à l’ordre de la divison avec croix de guerre avec étoile d’argent.

Sources et références

État civil de Paris XVIIIe, N, acte 1912-2490 — Site Mémoire des Hommes — Les réseaux de renseignements franco-polonais, 1940-1944 de Jean Medrala (2005)

Laisser un témoignage

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les témoignages irrespectueux ne seront pas acceptés. Pour une demande particulière, merci d'utiliser le formulaire de contact.
Les champs marqués d'une asterisque (*) sont obligatoires.