Mémorial des Policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Sous-Brigadier — Gardien

Gilbert PEYRE

Victime du Devoir le 16 mai 1975

Département

Gironde (33)

Affectation

Sécurité Publique — Bordeaux

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination
Homicide par arme à feu

Contexte

Interpellation(s) d'individu(s)

Au cours de la matinée du vendredi 16 Mai 1975, dans le cadre d’une enquête portant sur des vols à main armée, trois policiers de la brigade criminelle de Bordeaux(Gironde) procédèrent à l’interpellation à son domicile d’Alain Thomasson, trente-et-un ans, alors en liberté conditionnelle. Son neveu âgé de vingt-six ans était également appréhendé.

Pendant le trajet jusqu’à l’antenne de police judiciaire, à bord d’un seul et même véhicule, Thomasson parvenait avec une attitude extrêmement coopérative à détourner l’attention des policiers.

Alors que le véhicule empruntait la Rue Albert-Thomas, ce dernier exhibait de façon soudaine une arme de poing, dissimulée dans une sacoche, et tirait sans hésitation sur le policier en position de conducteur.

Gilbert Peyre, cinquante-et-un ans, était mortellement blessé à la tête alors qu’il tentait de saisir son arme de service. Un inspecteur stagiaire était également grièvement blessé dans la lutte.

Les malfaiteurs prenaient aussitôt la fuite. Thomasson dérobait la voiture d’un automobiliste sous la menace d’un revolver dérobé à l’un des policiers. Son neveu fut néanmoins interpellé plus tard dans la journée.

Le 29 juillet, contrôlé sous une fausse identité par la police britannique à Londres, Thomasson était de nouveau interpellé dans le cadre d’un mandat d’arrêt international ; il était toujours en possession du pistolet volé à l’un des inspecteurs.

Extradé vers la France en mars 1983 au terme d’un procès dans lequel il était également accusé d’avoir tiré sur des policiers anglais, il écopait dans un premier temps de 10 ans de réclusion criminelle.

Pendant toute l’instruction, jusqu’en 1987, Thomasson nia sa culpabilité, refusant de se prêter à une reconstitution des faits et à toute expertise psychiatrique.

Le 28 Février 1989, la cour d’assises de Gironde condamnait Thomasson à la réclusion criminelle dite à perpétuité.

Le 23 Février 2003, il bénéficiait d’une semi-liberté probatoire depuis cinq mois, et ne regagnait pas sa maison d’arrêt à Maxeville en Meurthe-et-Moselle. Son corps fut retrouvé en avril 2004 dans un plan d’eau près de Bari en Italie, victime d’une exécution par arme à feu.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité d'Investigation et de Recherche

Né le 9 février 1924 à Calvignac (Lot). Page réalisée avec l’aimable autorisation de sa famille.

Sources et références

Avec l’aimable autorisation de Thierry Peyre (fils) — Sud-Ouest, article du 14/11/2006, p.11, “Le souvenir à jamais” — Sud-Ouest, article du 30/04/2004, p.9, “L’ancien ennemi public N°1 retrouvé mort en Italie” — Archive numérique Le Monde du 02/03/1989, “Aux assises de la Gironde, les aveux d’Alain Thomasson” — Archive numérique Le Monde du 02/08/1975, “Le meurtrier d’un policier bordelais arrêté à Londres” — Archive numérique Le Monde du 19/05/1975, “Un malfaiteur tue un policier”

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