Mémorial des Policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Inspecteur stagiaire

Etienne GIROT

Victime du Devoir le 25 septembre 1920

Département

Paris (75)

Affectation

Police Judiciaire (PP) — Paris

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Interpellation(s) d'individu(s)

Dans la soirée du vendredi 24 septembre 1920, des inspecteurs de la Direction de Police Judiciaire, 5e disctrict, procédaient à une surveillance discrète d’un garage dans lequel des automobiles volées venaient d’être stockées, N°141 Avenue Vercingétorix à Paris (XIVe).

Ils surprenaient et confrontèrent plusieurs bandits qui prenaient aussitôt la fuite. Après plusieurs échanges de tirs et à court de munitions, le malfaiteur Alphonse Monthoux, vingt-neuf ans, fut rattrapé par l’un des agents face au N°96 Rue Didot.

Au cours de la lutte, il subtilisait l’arme de service de l’inspecteur stagiaire Étienne Girot, vingt-cinq ans, et lui tirait dessus à une reprise, le blessant mortellement.

Le décès du jeune policier serait prononcé à l’hôpital Broussais le lendemain. Ce dernier aurait hésité à faire usage de son arme en raison de la présence d’écoliers.

Après une brève fusillade, Monthoux fut blessé et lynché par la foule venue assister les policiers.

Le 12 juillet 1921, au terme d’une minutieuse enquête, treize voleurs, receleurs et complices étaient jugées aux assises de Paris pour les vols de quatre automobiles. Monthoux écopa de 20 ans de travaux forcés ; il échappait à la peine de mort en raison de sa “belle conduire au front”.

Biographie

Direction d'emploi

Police Judiciaire

Corps

Inspecteurs — Enquêteurs

Type d'unité

Unité d'Investigation et de Recherche

Né le 18 janvier 1894 à Paris (XIe) de Auguste Girot et Octavie Hardy ; époux de Henriette Legrand ; domicilié N°143 Rue de Vaugirard à Paris (XVe) ; inhumé au caveau des victimes du devoir au cimetière Montparnasse.

Étienne Girot était entré dans l’administration en qualité d’inspecteur de police le 5 juillet 1920, après une période de service à l’armée. Campagne contre l’Allemagne avec les sections d’infirmiers coloniaux du 2 août 1914 au 11 septembre 1919 ; libéré avec le grade de caporal.

Malgré une carrière à peine entamée, il s’était déjà fait remarqué pour son sens de l’initiative, son sang-froid et son courage ; félicité à quatre reprises pour des arrestation difficiles.

Sources et références

Crédit photo : Arch. PP SMAC, série KC ; restaurée et colorisée via myheritage.fr
Recrutement militaire de la Seine (1887-1921), 2eme bureau, matricule 1418
Le Petit Parisien, 26 septembre 1920 “Surpris, des malfaiteurs tue un policier et en blessent un autre”

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