Mémorial des Policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Émile BONNET

Victime du Devoir le 08 juin 1944

Département

Creuse (23)

Affectation

Sécurité Publique - Aubusson

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Circonstances

Contexte

Guerre — Terrorisme

Au cours de la soirée du 7 juin 1944, après le départ des feldgendarmes stationnés à l’Hôtel de France à Aubusson (Creuse), un groupe de résistants se saisit du contrôle de la ville et s’arma avec des fusils de chasse et des pistolets récupérés à la prison, qui avait servi de dépôt pour les armes confisquées aux particuliers.

Une grande partie des gendarmes et des policiers aubussonnais se rallia à la Résistance. Un barrage fut établi sur la route de Clermont-Ferrand pour bloquer un éventuel retour des troupes allemandes.

Le 8 juin vers 9 h. un premier convoi allemand arriva par cette route, il fut repoussé. Vers midi, une seconde colonne allemande plus importante se présenta à l’entrée d’Aubusson. Un violent combat s’engagea qui dura près de trois heures, mais la supériorité militaire allemande, en nombre et en armements, vint à bout de la résistance des Aubussonnais.

Le chef départemental des FFI, le lieutenant-colonel François appelé au secours dans l’après-midi du 8 juin, répondit qu’il n’avait pas donné l’ordre du soulèvement et que les combats de Guéret n’étant pas terminés il n’avait pas la possibilité d’envoyer des renforts.

Le combat fit sept victimes dont Émile Bonnet, trente-deux ans, gardien de la paix au commissariat de la ville.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Encadrement — Application

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)

Né le 11 juin 1911 à Bourganeuf (Creuse) de Antoine Bonnet et Madeleine Plancoulaine ; époux d’Hélène Merle ; domiciliés N°62 Grande-Rue à Aubusson (23).

Émile Bonnet fut signalé prisonnier de guerre, comme caporal à la 57e brigade de mitrailleurs motorisés le 5 novembre 1940 à Chaumont (Haute-Marne). Il obtint la mention Mort pour la France et son nom figure sur le monument aux morts d’Aubusson.

Il figure aussi avec celui des autres morts au combat sur un monument dressé sur le lieu de l’affrontement, route de Clermont avec une stèle dédiée : « “Aux patriotes tombés en ces lieux le 8 juin 1944 pour la libération”.

Il est également inscrit sur le mémorial de la résistance creusoise à Guéret (orthographié Chabraud R.), sur la plaque commémorative 1939 – 1945 de la mairie d’Avignon (Vaucluse) et sur la plaque contenant la liste des fonctionnaires de la Sûreté Nationale “Morts pour la France” au Mémorial Citoyen de Mâcon (Saône-et-Loire).

Sources et références

Le Maitron, fiche de Michel Thébault – https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article185338

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