Mémorial des Policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix stagiaire

Dominique LAROSE

Victime du Devoir le 08 août 1976

Département

Paris (75)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — Paris 16ème

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Interpellation(s) d'individu(s)

Au cours de la nuit du samedi au dimanche 8 Août 1976, un différend éclatait à la station du métropolitain Trocadéro dans le 16e arrondissement de Paris, entre un agent de la surveillance générale de la régie autonome des transports parisiens et un usager suspecté de fraude.

La situation s’envenima jusqu’à des échanges de coups. L’agent finit par exhiber son arme de service, et menaçait directement le contrevenant.

Le chef de station tenta en vain de raisonner son collègue, lequel était effectivement fortement alcoolisé ; mais il fut repoussé dans son bureau et intimé de ne pas en sortir.

Un autre usager qui assista à la scène requierait un jeune gardien de la paix stagiaire en tenue d’uniforme qui venait de terminer un service de garde statique sur l’arrondissement : Dominique Larose, vingt-six ans,.

Alors que le policier exigeait de Claude Madigou, trente-huit ans, qu’il lui remette son arme, ce dernier finit par saisir violemment à la gorge le contrevenant qui n’était que chichement impressionné.

Lorsque le jeune policier décida de s’interposer physiquement, Madigou le repoussa et fit feu, le tuant net.

Dans le même temps, l’un de ses collègues qui se trouvait sur le quai opposé et venait le seconder, ripostait et abattait le forcené.

L’enquête déterminera que Madigou, employé depuis onze ans à la RATP, avait 2,4g d’alcool dans le sang.

Au milieu des années 70, la sécurité des usagers du métro, dont la responsabilité relevait de la seule RATP, s’était fortement dégradée. Entre avril 1970 et mai 1976, les agressions de voyageurs et d’agents de la RATP avaient simplement doublé.

Le phénomène entrainait une psychose au sein de la population parisienne, si bien que la question de céder totalement la sécurité des usagers à la Préfecture de police était posée.

En octobre 1974, le “dispositif Métropolis” fut mis en place chaque semaine ; et le 1er octobre 1976, le drame du métro Trocadéro précipitera la création de la compagnie centrale de sécurité du métropolitain (CCSM) de la préfecture de police, actuelle brigade des réseaux franciliens.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

Citation à l'Ordre de la Nation

Né le 16 décembre 1950 à Sens (Yonne) de Marcel Larose et Georgette Caron ; célibataire, sans enfant ; domicilié N°17 passage Gérardin à Saint-Maur (Val-de-Marne).

Élevé à l’échelon le plus haut de son grade à titre posthume, Dominique Larose se trouvait effectivement encore en formation à la Compagnie d’Instruction et de Garde sur le 16ème arrondissement. Cité à l’ordre de la Nation ; médaille d’Honneur de la Police Nationale ; médaille d’or des actes de courage et de dévouement.

Sources et références

BODMR n° 03 du 10/02/1977
Journal télévisé du 08/08/1976 — Le Nouvel Obs du 16/08/1976, “Mourir dans le métro” par Katia D. KauppLe Monde du 11/08/1976, “L’agent de sécurité de la RATP était pris de boisson” Le Monde du 10/08/1976, “Deux personnes sont tuées à la station Trocadéro” — Le Monde du 21/01/1975, “Des képis dans le métro”

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