Mémorial des Policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Charles CHATAGNER
Victime du Devoir le 10 janvier 1949
Département
Yvelines (78)
Affectation
Sécurité Publique — Poissy
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Interpellation(s) d'individu(s)
Au cours de la nuit du dimanche au lundi 10 janvier 1949, deux détenus condamnés à perpétuité par la cour d’assises de Saône-et-Loire pour vols qualifiés et homicides volontaires, et incarcérés à la centrale de Poissy (Yvelines), profitaient d’une hospitalisation en milieu fermé pour tenter une évasion.
Alors qu’une infirmière pénétrait dans la chambre réservée à la dizaine de détenus présents, Charles Mercier, quarante-trois ans, et Joseph Lardon, quarante-cinq ans, parvenaient à quitter l’enceinte grillagée de l’hôpital.
Le gardien de la paix Charles Chatagnier, quarante ans, qui tentait de s’opposer à leur fuite, fut roué de coups et abattu avec sa propre arme de service par Lardon.
Les fugitifs quittaient la région parisienne au moyen d’une Peugeot 202 volée dans un garage à Chateaufort; et furent rapidement repérés et interceptés en Saône-et-Loire.
Le 7 décembre 1950, la cour d’assises de Seine-et-Oise (Yvelines) condamnait Mercier pour la seconde fois aux travaux forcés à perpétuité ; Lardon écopait quant à lui de la peine de mort ; peine exécutée par guillotine à Paris le 24 avril 1951.
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
Citation à l'Ordre de la Nation
Né le … 1909 à … ; marié, père de deux enfants âgés de neuf et quatorze ans ; famille domiciliée 9 rue Émile-Zola à Poissy.
Sources et références
Paris-presse, L’Intransigeant, 18 janvier 1949 – Les évadés de Poissy aperçus à Montceau-les-Mines.
L’Aurore, 12 janvier 1949 – Les retrouvera-t-on avant qu’ils tuent encore ?
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