Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Commissaire de police
Antoine BIANCARDINI
Victime du Devoir le 09 juin 1979
Département
Bouches-du-Rhône (13)
Affectation
Sécurité Publique — Marseille
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Forcené retranché, périple meurtrier
Au cours de la nuit du mercredi au jeudi 7 Juin 1979 à Marseille (Bouches du Rhône), l’ensemble du bâtiment N°3 de la cité Lamartine (XVe) était évacué, et des dizaines de policiers établissaient un périmètre de sécurité étanche.
Un résident âgé d’une cinquantaine d’années, paraplégique à la suite d’un accident du travail survenu cinq ans plus tôt, était en pleine crise de démence.
Armé d’une carabine, cet ancien combattant tirait sur tout ce qui se présentait à sa portée, et menaçait de faire sauter son appartement avec le gaz.
Un marin-pompier qui avait tenté d’ouvrir la porte palière à l’aide d’un pied-de-biche avait reçu deux balles dans l’aine.
Un policier aidé par le médecin traitant du forcené, avait tenté en vain de le raisonner.
Le commissaire principal Antoine Biancardini, chef de la 1ère brigade territoriale de la sûreté urbaine de Marseille vint coordonner une entrée de force dans l’appartement. Des grenades à gaz lacrymogène furent propulsées dans l’appartement à travers les fenêtres, et la porte est enfoncée. Un chien policier fut envoyé pour maitriser l’aliéné, mais les gaz désorientèrent l’animal.
Réputé pour sa vaillance et très estimé de ses subordonnés, le commissaire décidait d’entrer le premier. Il était grièvement blessé par un projectile.
Il décédait des suites de ses blessures le 9 juin suivant. L’aliéné fut placé en hôpital psychiatrique, où il avait été admis quelques jours avant le drame.
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Conception — Direction
Type d'unité
Unité d'Investigation et de Recherche
Titres et homologations
Citation à l'Ordre de la Nation
Né le 14 juin 1942 à Toulon (Var) ; marié et père d’un enfant.
Le commissaire Antoine Biancardini devient commissaire de police en septembre 1973. Affecté à la Direction Départementale des Polices Urbaines des Bouches-du-Rhône, dans un arrondissement de Marseille, il prend finalement la tête de la 1ère Brigade Territoriale de la Sûreté Urbaine. Il était décrit comme quelqu’un de courageux, calme et serein.
Sources et références
BODMR n° 05 du 12/03/1980
Avec l’aimable contribution de son neveu, Stéphane. — JORF du 12/06/1979, page 1386, “Citation à l’ordre de la nation” — Le Monde du 11/06/1979, “Le commissaire Biancardini est mort” — Le Monde du 08/06/1979, “Faits divers”
Laisser un témoignage
Les témoignages irrespectueux ne seront pas acceptés. Pour une demande particulière, merci d'utiliser le formulaire de contact.
Les champs marqués d'une asterisque (*) sont obligatoires.
Mon ancien chef de service à l’Evêché de Marseille.
Un chef qui respectait ses hommes.
Un Corse de Toulon plein de courage.
Ce type de Commissaire, une rareté dans notre métier.
Que de tristesse.