André COQUIBUS

Au cours de la matinée du 3 septembre 1943, des inspecteurs de la brigade spéciale criminelle de la Préfecture de police investissaient un hôtel au n°113, Boulevard McDonald à Paris (XIXe) afin d’interpeller un malfaiteur recherché pour vols à la fausse qualité de policier, logé en garni sous une fausse identité : Robert Chalipert, vingt-six ans.

Les policiers ignoraient que le fugitif, déjà condamné à sept reprises et recherché pour tentative de meurtre sur agent de la force publique, était accompagné d’un complice, Roger Chouquet, vingt-quatre ans.

Alors qu’ils tentaient d’identifier la bonne porte, ce dernier tirait aussitôt à plusieurs reprises dans leur direction. L’inspecteur principal adjoint Camille Maximy, quarante-quatre ans, fut tué ; son collègue Raymond Apaire, trente-quatre ans, fut gièvement blessé, ainsi que deux gardiens de la paix. Les deux malfaiteurs parvinrent à s’enfuir.

Le 9 septembre, la brigade criminelle retrouvait néanmoins leur trace dans un appartement du passage Brûlon et mit en place un dispositif renforcé d’interpellation, avec l’assistance de la brigade des gaz.

Alors que les policiers entamaient les sommations d’usage, les malfaiteurs tentaient aussitôt de fuir par les fenêtres. Au cours de la fusillade qui suivit, l’inspecteur de police André Coquibus, quarante-deux ans, fut grièvement blessé à son tour ; le malfaiteur Chalipert était abattu ; son complice Chouquet refusait de se rendre et se tirait une balle dans la tête.

Deux jours plus tard, l’inspecteur Coquibus succombait à une grave blessure par balle à la colonne vertébrale ; son collègue Apaire rendait l’âme à son tour le surlendemain.