Mémorial des Policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Commissaire

Alfred THIMMESCH

Victime du Devoir le 08 juillet 1944

Département

Isère (38)

Affectation

Sécurité Publique - Voiron

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le 15 février 1944, dans le contexte de l’occupation allemande, Alfred Thimmesch, quarante-deux ans, commissaire de police à Voiron (isère), fut mis en état d’arrestation pour menées subversives en faveur des populations israélites.

Après la domination italienne dans la Région, aidés par la milice française, les allemands y menaient de sévères répressions contre les juifs et les résistants. Le commissaire fut dénoncé par l’un de ses subordonnés, également membre de la milice, pour avoir fourni de faux-documents à des familles juives.

Effectivement très actif au sein des Mouvements Unis de Résistance (MUR), il donnait systématiquement des informations sur les rafles anti-juives, et prévenaient les familles sur le point d’être arrêtées ; en leur fournissant de faux documents d’identité et des certificats de résidence.

D’abord emprisonné à Grenoble puis interné au fort de Montluc à Lyon, il fut soumis à des “interrogatoires” par la Gestapo. Transféré à Compiègne-Royallieu le 13 mars, il fut finalement déporté par le convoi du 6 avril vers le camp de concentration de Mauthausen.

Affecté au kommando de Melk, il décédait le 8 juillet de la même année.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Conception — Direction

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

RIF - Résistance Intérieure Française (création de mouvements et de réseaux)

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

MED - Mort en Déportation

Né le 29 mai 1901 à Metz (Moselle) de Adam-Léo Thimmesch et Jeanne Henninger ; époux de Lilly Mostberger ; père de trois enfants.

Entré dans la police en 1923, Alfred Thimmesch était en poste à Strasbourg, au commissariat de la Rue de la Nuée-Bleue. En septembre 1939, avec sa famille, comme de nombreux autres français, il fut évacué d’Alsace-Lorraine vers le centre de la France.

Il obtint une mutation à Périgueux (Dordogne) puis à Voiron (Isère) où, à partir de mars 1942, il occupe la fonction de secrétaire de police. Après la signature du cessez-le-feu entre la France et l’Allemagne, motivé par le patriotisme français, il refusa de retourner à Strasbourg, annexée à l’Allemagne et «nazifiée».

Il entre dans l’armée secrète puis devient responsable pour Voiron du groupe “Police” au sein du mouvement de résistance “Noyautage des Administrations Publiques (NAP).

Ses fonctions de secrétaire de police lui permirent d’établir de fausses cartes d’identité et de faux certificats de résidence à des juifs victimes des persécutions raciales, de 1942 jusqu’à son arrestation sur dénonciation.

Mention “Mort en Déportation” ; statut “Déporté, Interné de la Résistance” ; promu sécrétaire de police principal à titre posthume ; médaille de la Résistance (1947).

Le 25 janvier 2009, Yad Vashem a reconnu Alfred Thimmesch comme Juste parmi les Nations.

Sources et références

MyHeritage.fr, Arbre généalogique de Jean-Paul Thimmesch — ajpn.org, Policier Juste Parmi les Nations, http://www.ajpn.org/juste-Alfred-Thimmesch-3029.html

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