Mémorial des Policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

Soumettre un complément

Gardien de la paix

Alfred PRIOLI

Victime du Devoir le 21 mars 1944

Département

Alpes-Maritimes (06)

Affectation

Sécurité Publique — Nice

Partagez

Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Forcené retranché, périple meurtrier
Guerre — Terrorisme
Interpellation(s) d'individu(s)

Dans la soirée du 19 mars 1944, dans le contexte de l’occupation allemande et d’une intense activité de la Résistance aux prémices du débarquement de Provence, trois cyclistes étaient interceptés par la police française sur la route de Turin à Nice (Alpes-Maritimes).

Les agents ignoraient qu’ils venaient de surprendre trois résistants armés, au retour d’une mission clandestine de sabotage de voie ferrée dans la vallée du Paillon.

Tandis que les documents d’identité étaient inspectés, l’un d’eux exhibait une arme de poing et fit feu sur les trois policiers, neutralisant deux d’entre eux et blessant mortellement le gardien de la paix Alfred Prioli, quarante ans. Ce dernier succomba le 21 suivant à l’Hôpital Saint-Roch.

Les indices laissés sur place permirent aux enquêteurs de la Police de Sûreté (PJ) de localiser les fugitifs dans un meublé du N°7 Rue de France ; s’agissant de deux ressortissants italiens et d’un arménien, reconnus à posteriori comme d’authentiques résistants membres des francs-tireurs et partisans – main d’oeuvre immigrée (FTP-MOI).

A l’aube du 21 mars, l’immeuble était cerné par la PJ et des agents du corps urbain ; le dispositif d’interpellation fut déjoué. Au terme d’une très violente confrontation aux moyens d’armes à feu et explosives, l’inspecteur Jean Bocconelli, vingt-cinq ans, et l’agent Léopold Raillard, vingt-quatre ans, étaient tués.

Deux résistants étaient abattus : Francesco Pauselli et Nechan Der Mardirossian ; Bruno Ratti fut condamné à mort par la cour martiale de la Milice et fusillé par un peloton de gendarmes le 29 juin suivant.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

Né le 25 août 1903 à Isola (Alpes-Maritimes) de Louis Prioli et de Secondine Carlon ; domicilié à Levens.

Alfred Prioli fut reconnu comme “victime civile” de la guerre et recensé sur le site Mémoire des Hommes. Son nom est gravé sur la stèle des policiers morts “Victimes du Devoir” dans l’espace commémoratif de la caserne Auvare à Nice.

Sources et références

Data.gouv.fr opendatasoft Soldats morts pour la France —Maitron.fr Notice de Der Mardirossian Nechan par Jean-Marie Guillon — Le Matin, 22 mars 1944 p. 2/2 — Paris-soir, 23 mars 1944 p. 2/2

Laisser un témoignage

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les témoignages irrespectueux ne seront pas acceptés. Pour une demande particulière, merci d'utiliser le formulaire de contact.
Les champs marqués d'une asterisque (*) sont obligatoires.

Rechercher dans le Mémorial

Recherche par nom Recherche avancée