Mémorial des Policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Achille CROSNIER
Victime du Devoir le 14 mars 1945
Département
Hauts-de-Seine (92)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Clichy-la-Garenne
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 15 janvier 1944, dans le contexte de l’occupation allemande, la police secrète du 3ème Reich (Geheime Staatspolizei – Ge.Sta.po) mit en état d’arrestation Achille Crosnier, trente-sept ans, ex gardien de la paix à Clichy-la-Garenne (ex Seine ; Hauts-de-Seine) pour actes de franc-tireur.
Effectivement très actif au sein d’un mouvement de Résistance (voir biographie), il fut écroué à Fresnes après “interrogatoires”.
Le 27 avril suivant, il fut déporté à destination du complexe concentrationnaire d’Auschwitz-Birkenau, puis de Buchenwald où il fut affecté au kommando de Weimar.
Il aurait été tué au cours d’une tentative d’évasion, lors du bombardement du camp le 14 mars 1945.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Titres et homologations
FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)
DIR - Déporté, Interné de la Résistance
MED - Mort en Déportation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 26 mars 1907 à Saint-Cyr-du-Gault (Loir-et-Cher) de Désiré Crosnier et de Léontine Martineau ; époux de Marcelle Marchal ; domiciliés à Clichy (92).
Achille Crosnier était gardien de la paix à la Préfecture de police depuis le 1er avril 1931. Il fut révoqué le 15 février 1941 après être entré dans la clandestinité pour rejoindre la Résistance au sein du réseau TURMA-VENGEANCE, il était en charge de la section “Vengeance-Évasions”, et menait à bien de nombreuses missions, dont le rapatriement en septembre-octobre 1943, de neuf aviateurs alliés recueillis dans la région d’Evreux.
Homologué aux Forces Françaises Combattantes – réseau “Truma-Vengeance” alias SAGORY ; statut “Déporté, Interné Résistant” ; mention “Mort en Déportation” ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à Titre posthume (1959) ; médaille de la Résistance (1959).
Il fut réintégré dans ses fonctions à titre posthume.
Sources et références
Association des amis de la Fondation de la Résistance, CORSNIER Achille
Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 151611
Service historique de la Défense, Caen SHD/ AC 21 P 627029
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