Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Commissaire divisionnaire
Germain SUBRA
Victime du Devoir le 08 mai 1945
Département
Haute-Garonne (31)
Affectation
Brigade Régionale de Police de Sûreté (PJ) — Toulouse
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 4 juin 1944, dans le contexte de l’Occupation et d’une intense activité de la Résistance intérieure française, la police allemande mit en état d’arrestation Germain Subra, cinquante-trois ans, chef de la police de sûreté (PJ) de Toulouse (Haute-Garonne).
Ce dernier avait facilité la libération d’un résistant, membre du prolifique réseau d’action Morhange, avant de se rapprocher du chef de ce réseau, Marcel Le Taillandier.
Incarcéré à la prison de Saint Michel de Toulouse, il était déporté le 3 juillet à destination du camp de concentration de Dachau le 28 août, sous le matricule N°94312.
Transféré le 14 septembre au camp de Mauthausen, sous le matricule N°99143, puis le 20 décembre sur Gussen II BergKrystall.
Il décédait le 8 mai 1945 (certains registres font état du 5 mai) après la libération du camp. Une mention «décédé avant rapatriement» figure sur ce registre.
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Conception — Direction
Type d'unité
Unité d'Investigation et de Recherche
Titres et homologations
MED - Mort en Déportation
Né le 27 août 1895 à Béziers (Hérault) de Alexandre Manera et Marie Manéra ; époux de Jeanne Subra et père de deux enfants.
Vétéran de la grande guerre, maintes fois blessé et fait prisonnier sur le front de l’Aisne en 1918, Germain Subra était entré dans la Sûreté générale en qualité de commissaire de police le 1er décembre 1931, en poste à Concarneau (Finistère), à Tulle (Corrèze) en 1935, puis à la 17ème brigade régionale de police mobile à Pau (Pyréenées-Atlantiques).
Il était promu commissaire divisionnaire, chef du service régional de police judiciaire à Toulouse (Haute-Garonne) à compter du 11 novembre 1941.
Il fut approché par les inspecteurs de police du groupe Morhange, avant de le convaincre de rejoindre ce réseau en 1944. Dossier de résistant non-référence ; mention “Mort en déportation” (2003)
Sources et références
Journal officiel de la République française, 20 oct. 1941, p. 20/48 (promotion) — [R 1605] – Tulle (Corrèze, France) – Registres matricules N°1914-1624
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