Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

René MUGNIER

Victime du Devoir le 19 octobre 1944

Département

Saône-et-Loire (71)

Affectation

Sécurité Publique — Chalon-sur-Saône

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le 15 mars 1944, dans le contexte de l’Occupation et d’un intense activité de la Résistance intérieure française, la police allemande mit en état d’arrestation René Mugnier, quarante-sept ans, gardien de la paix en fonction à Châlon-sur-Saône (Saône-et-Loire).

Ce dernier agissait secrètement comme agent de renseignement au sein d’un réseau d’action (voir biographie), responsable de nombreux attentats et sabotages contre l’occupant dans cette région.

Il fut déporté le 24 juin de Besançon au complexe concentrationnaire de Dachau, sous le matricule N°74970.

Transféré au camp de Flossenbürg, il était affecté au kommando de travail d’Hersbrück pour installer une usine souterraine fabriquant des moteurs d’avions.

Il mourut dans des conditions atroces le 19 octobre 1944.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

MED - Mort en Déportation

Né le 28 décembre 1896 à Chaignay (Côte-d’Or) Armada ; époux de Jeanne Marie Blandenet ; père d’un enfant.

Entré dans la Police en janvier 1941, René Mugnier avait rejoint la mission « Armada » puis le réseau « Action R1 » à compter du mois de juin 1943.

A la tête d’un groupe d’une quinzaine de policiers, il assurait l’hébergement clandestin des réfractaires au service du travail obligatoire imposé par le gouvernement de Vichy.

Le groupe fut à l’origine de nombreux coups de mains et de sabotages, et avait réussit à détecter un agent des services secrets allemands infiltré dans la Résistance locale.

Homologué au grade de sous-lieutenant au titre des forces françaises combattantes (FFC) – Croix de guerre 1939-1945 – Médaille de la Résistance (1951) – Mention Mort en déportation (MED, DIR)

Sources et références

« Policier sous Vichy : obéir, résister ? » par Michel Salager – Société Lyonnaise d’Histoire de la Police, p.316 — Citation dans le “Livre Mémorial des Déportés de France” de la F.M.D. Tome 2 p 1008

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