Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Commissaire de police
Julien BÉNÉVISE
Victime du Devoir le 30 juin 1944
Département
Nièvre (58)
Affectation
Sécurité Publique — Cosne-sur-Loire
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 11 février 1944, dans le contexte de l’Occupation allemande et d’une intense activité de la Résistance intérieure française, la Feldgendarmerie procéda à l’arrestation du commissaire de police Julien Bénévise, quarante-trois ans, en poste à Cosne-sur-Loire (Nièvre).
Victime d’une trahison ou d’une délation, il était effectivement très impliqué comme agent de liaison (voir biographie).
Interné à la prison de Dijon, il fut condamné à mort par le tribunal militaire allemand de Nevers le 30 juin suivant et fusillé le jour même à 22 heures sur le champ de tir de Challuy.
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Conception — Direction
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
RIF - Résistance Intérieure Française (création de mouvements et de réseaux)
DIR - Déporté, Interné de la Résistance
Né le 6 juillet 1900 à Privas (Ardèche) de Noël Bénévise (commis des ponts et chaussées) et Émilie Bénéfice (secrétaire de mairie) ; époux de Marcelle Qeiral ; domiciliés au Pertuis (Vaucluse).
Julien Bénévise débutait sa carrière comme gardien de la paix puis en qualité d’inspecteur spécial à la 9e brigade régionale de police mobile de Marseille (Bouches-du-Rhône), assurant la fonction de radiotélégraphiste.
En 1938, il était nommé commissaire de police en poste à Tonneins (Lot-et-Garonne), à Oyonnax (Ain) puis à Cosne-sur-Loire (Nièvre) à l’automne 1941.
Sur place, il devint membre de l’état-major de l’Organisation Civile et Militaire et au Bureau des Organisations Aériennes (OCM-BOA), aux côtés de Germaine Lemaire-Doumer et du Comte de Vogüe, jusqu’à son arrestation.
Il facilitait les échanges entre la Résistance intérieure française et la France Libre (convoyage des agents, acheminement du courrier, réception des parachutages…).
Inhumé à Nevers, puis dans le cimetière Saint-Agnan de Cosne, provisoirement dans le caveau de la famille Lemaire (médecin résistant, époux de Germaine) puis définitivement. Mention “Mort pour la France” ; homologué militaire des forces françaises de l’intérieur (FFI) ; médaille de la Résistance (1946).
Une rue de Cosne-sur-Loire porte son nom qui est gravé sur les monuments aux morts de la Bastidonne et de Privas (Ardèche) ainsi que sur celui en hommage aux 32 fusillés à Nevers.
Sources et références
Archives de l’Ardèche, acte de naissance Privas n°1900/71 — Le Maitron, fiche de Annie Pennetier et Delphine Leneveu : https://maitron.fr/spip.php?article163838 — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 46945 (FFI)
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