Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Brigadier-chef

Gérard TOULON

Victime du Devoir le 27 juillet 1984

Département

Bouches-du-Rhône (13)

Affectation

Sécurité Publique — Marseille

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Interpellation(s) d'individu(s)

Dans l’après-midi du vendredi 27 Juillet 1984, des malfaiteurs lourdement armés attaquent le siège de la société de transports de fonds Progeral, sise à La Millière dans le 11ème arrondissement de Marseille (Bouches du Rhône). Raflant un butin d’environ cinquante mille francs, ils prennent la fuite à bord d’un véhicule Peugeot 204 bleu signalé volé. Ils se rendent discrètement sur le parking du Grand Casino de La Valentine afin de récupérer un véhicule relais, en espérant se fondre dans le tumulte du centre commercial.

Vers 15h30, des policiers expérimentés les surprennent à la manoeuvre ; une fusillade nourrie éclate dans laquelle un passant est indirectement blessé.

Armé d’un Ruger 357 magnum, Jean-Pierre Bucher blesse mortellement le brigadier-chef Gérard Toulon, quarante-sept ans, frappé par trois projectiles ; et blesse grièvement le gardien de la paix François Lirola, atteint par deux projectiles.

Acculé, et sur le point d’être arrêté par le second équipage de police venue renforcer le dispositif, Bucher tente de se suicider en se tirant une balle dans la tête. [3]

Identifié grâce à l’analyse de ses empreintes digitales, les enquêteurs découvrent que Bucher est un détenu permissionnaire en cavale.

Condamné à 20 ans de prison en 1973 pour homicides volontaires, dont celui d’un gendarme, il bénéficiait des nouvelles réformes judiciaires et d’une libération conditionnelle à la moitié de sa peine en mai 1983. Profitant de l’aubaine, il ne réintégrait pas le centre de détention de Muret. [4]

En juillet 1984, il persuade Patrick Marmande, vingt-six ans, de commettre avec lui le braquage de la Progeral. Un complice employé de l’entreprise, Michel Llovet, vingt ans, lui avait alors fourni une série de renseignements.

Le 6 Novembre 1987, la cour d’assises du Var condamne Bucher à la réclusion criminelle dite à perpétuité ; peine assortie d’une mesure de sûreté de 18 ans. Marmande écope de 15 ans et Llovet, de 6 ans.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité d'Appui Opérationnel — Service Spécialisé

Titres et homologations

Citation à l'Ordre de la Nation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 19 juillet 1937 à Paris (17e) [1]. Marié, père de deux enfants. Inhumé à Carnoux-en-Provence.

Cité à l’ordre de la Nation ; nommé Officier de paix à titre posthume ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur ; 24 ans de services civils et militaires [2].

Sources et références

BODMR n° 14 du 19/09/1984
[1] Fichier des personnes décédées en France[2] JORF du 20/11/1984, décret du 16/11/1984 portant nomination — [3] Le Monde du 30/07/1984, “Un policier tué à Marseille”[4] Le Monde du 31/07/1984, “Le meurtrier présumé d’un policier était un détenu permissionnaire en cavale”

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  1. Retraité depuis 2004, ayant exercé 25 ans à Marseille dont 10 ans dans le 11ème arrdt, je passais souvent au Rond Point portant le nom de Gérard et bien que ne l’ayant pas connu intimement j’ai toujours eu une pensée émue pour lui et pour sa famille. On ne l’oublie pas, ainsi que d’autres collègues.

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