Mémorial des Policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Commissaire divisionnaire

Henri CUÉNOT

Victime du Devoir le 25 avril 1945

Département

Alpes-Maritimes (06)

Affectation

Sécurité Publique — Nice

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le 16 mars 1944, dans le contexte de l’occupation allemande, alors qu’il était convoqué dans les locaux de l’intendance de police, la Geheime Staatspolizei procéda à l’arrestation d’Henri Cuenot, quarante-six ans, commissaire divisionnaire spécial en poste à Nice (Alpes-Maritimes), pour menées subversives au profit de mouvements de Résistance.

Ce dernier était effectivement agent de renseignement du réseau clandestin SSMR-TR (sécurité militaire en France – travaux ruraux) et fut victime d’une dénonciation. Transféré à Compiègne-Royallieu, il fut déporté le 4 juin suivant à Neuengamme, puis Ravensbrück en Allemagne, où il décéda le 25 avril 1945.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Conception — Direction

Titres et homologations

FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

MED - Mort en Déportation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 23 octobre 1897 à Pont-de-Roide (Doubs) de Paul Cuenot et Adèle Paumier ; époux de Georgette Feuille, père de deux enfants.

Incorporé en août 1916, prisonnier de guerre du 29 mai 1918 au 14 janvier 1919 ; Henri Cuenot intégrait la Préfecture de police en novembre 1919, en qualité de gardien de la paix.

En 1935, il fut lieutenant dans les troupes coloniales et se trouvait, en 1939, affecté à la Sûreté aux Armées. Il poursuivit sa carrière dans la police comme formateur à l’École de Police de Lyon en 1940, puis, l’année suivante, en qualité de commissaire central à Lyon.

Recruté le 1er janvier 1942 par les Services Spéciaux, il devient commissaire divisionnaire affecté à Nice.

Sa position lui permet d’offrir à son chef de poste toute facilité de circulation dans sa circonscription et de recueillir de précieux renseignements sur les mouvements de troupes des Allemands et les défenses qu’ils édifient sur la côte Sud.

Il obtint la citation à l’ordre du corps d’Armée suivante : “Accepte d’emblée de prêter son concours à un réseau clandestin de contre-espionnage, installé en France occupée. A fourni sur les mouvements de troupes et les travaux de défense édifiés par l’ennemi sur la côte Sud des renseignements qui ont été très appréciés du commandement. A donné toutes facilités à son chef de réseau pour lui permettre de circuler dans l’étendu de sa circonscription administrative.”

Mention “Mort pour la France” ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur ; homologué au titre des forces françaises combattantes – réseau SSMF-TR comme agent P2 ; statut déporté et interné et de la Résistance.

Sources et références

Policier sous Vichy: obéir, résister ? par Michel SALAGER, Société Lyonnaise d’Histoire de la Police, p.297-298
Dossier du SHAT; archives du Bureau “Résistance”; Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°1, p.29, n°24, p.50

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