Mémorial des Policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Germain BEDEAU
Victime du Devoir le 20 août 1944
Département
Paris (75)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Paris 6ème
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 19 août 1944, le Comité de Libération de la Police ordonnait l’insurrection des groupements de résistance constitués par des gardiens de la paix ; la Préfecture de police est occupée dès la matinée tandis que les policiers en grève depuis le 15 août reprennent une possession stratégique des commissariats désertés.
C’est dans ce contexte que le gardien de la paix Germain Bedeau, trente-six ans, se porta volontaire dans un corps franc avec un groupe de cinq hommes. Il eut pour mission d’attaquer un garage tenu par des soldats allemands au 7, rue de Morillons.
Capturé ainsi que son collègue Philippe Chevrier, les deux hommes furent exécutés sur place. Son corps était retrouvé dans une fosse commune au stand de tir du Ministère de l’Air à Paris (XVe).
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 2 mai 1908 à Véron près de Sens (Yonne) de Augustin et Adolphine Bedeau (vignerons) ; époux de Simonne D’Hubert ; trois enfants ; domiciliés 44 rue Daguerre à Paris (XIVe).
Germain Bedeau obtint à l’issue de sa scolarité le CEP. Il exerçait la profession de mécanicien dans un garage ; puis il entra dans la police municipale le 2 mai 1938. Gardien de la paix au commissariat du VIe arr. de Paris, en 1943 il adhéra au groupe de résistants « Honneur de la Police ».
Le 24 mai 1944 il se mit en maladie, aurait été aperçu en août faisant le coup de feu dans le XIVe arrondissement, Il reprit son service le 15 août, premier jour de la grève de la police parisienne, fut blessé à la tête et au bras droit le samedi 19 août boulevard Saint-Michel, (VIe arr.).
Germain Bedeau fut inhumé le 6 septembre 1944 au cimetière parisien de Bagneux (Seine, Hauts-de-Seine). Considéré comme « victime du devoir » par la Direction générale de la police municipale, il fut homologué comme FFI, son acte d’état civil porte la mention « Mort pour la France ».
Il a été cité à l’Ordre de la Nation (JO du 20 décembre 1944), décoré de l’ordre de la Légion d’Honneur (JO du 3 janvier 1945). Le nom de Germain Bedeau figure sur les plaques commémoratives apposées : au 9-11, rue des Morillons, sur le mur du commissariat du VIe arr. rue Bonaparte, au Musée de la police rue de la Montagne Sainte-Geneviève, sur le monument aux morts de Véron et sur celui d’Auxerre (Yonne).
Sources et références
Le Maitron – notice BEDEAU Germain, Henri par Daniel Grason : https://fusilles-40-44.maitron.fr/?article169508
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