Mémorial des Policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Jean-Baptiste DRY

Victime du Devoir le 04 mars 1935

Département

Côte-d'Or (21)

Affectation

Police Municipale — Dijon

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Interpellation(s) d'individu(s)

Au cours de la soirée du lundi 4 mars 1935, une violente dispute conjugale éclatait au N°13 de la Rue Dauphine à Dijon (Côte-d’Or), provoquant l’intervention de trois agents de police sur le signalement de riverains inquiets. Paul Borel, trente-trois ans, qui menaçait son épouse et ses trois enfants avec une arme de poing, tira sans aucune hésitation sur les policiers qui se présentèrent sur le palier du petit appartement, que le couple habitait depuis quatre mois.

Il blessa mortellement l’agent Jean-Baptiste Dry, trente-huit ans, lequel vint s’écrouler inconscient devant un magasin de photographie de la Rue du Bourg ; ainsi que les agents Robinet et Ponée. Alors que deux agents de la Sûreté investissaient les lieux, ils découvrirent avec effroi que l’assassin venait d’abattre Arielle, cinq ans, avant de se faire justice lui-même. Son épouse couverte d’ecchymoses, sa plus grande fille issue d’une première union étaient blessées ; un nourrisson de huit mois était retrouvé sauf.

L’enquête démontra que Borel, jaloux impulsif et violent, avait fait l’acquisition de manière préméditée de l’arme du crime et écrit une lettre à sa mère pour lui faire part de ses intentions meurtrières.

Biographie

Direction d'emploi

Police Municipale

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

Citation à l'Ordre de la Nation

Né le 21 juillet 1896 au lieu-dit d’Arcelot à Arceau (Côte-d’Or) de François Dry et Anne Cueugniet ; marié et père d’un enfant.

Vétéran de la grande guerre mobilisé du 12 avril 1915 au 11 novembre 1918 dans les régiments d’infanterie puis d’artillerie ; évacué malade du front par deux fois ; invalide à 10%. Affecté spécial aux chemins de fer après son service aux armées, Jean-Baptiste Dry avait rejoint les rangs de la Police Municipale de Dijon en 1922, matricule N°33. D’une taille imposante, bien connu de la population pour son amabilité, sa courtoisie et son zèle, il avait déjà été blessé sérieusement en service deux ans plus tôt.

Cité à l’ordre de la Nation ; médaille des actes de courage et de dévouement – échelon Or. Inhumé au cimetière des Péjoces dans le polygone réservé aux victimes du devoir.

Sources et références

Arch. Dép. Côte d’Or, matricules militaires, classe 1916, N°1576.
Le Progrès de la Côte-d’Or, 6 au 23 mars 1935

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